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Akaroa
Trajet 24 : Christchurch - Akaroa (Intercity)
Du 24 au 26 avril
Je restais donc 2 jours au BBH Vagabond Backpackers pendant lesquels j’ai visité Christchurch tout en essayant de résoudre des problèmes informatiques. Puis je pris une navette le 24 avril pour me rendre dans la Banks Peninsula et plus précisément à Akaroa. J’y suis restée 2 jours.
La navette est arrivée avec 20mn de retard. Ça vaut la peine de se lever tôt ! Nous étions 6 seulement dans le bus : 2 Philippines, un hollandais qui vit en NZ depuis 62 ans, Komiko, une japonaise en vacances-travail et Denis, un allemand en vacances-travail aussi.
le Lac Ellesmere
Nous avons fait une halte dans la Baie de Canterbury.
Le lac Ellesmere
Le coin est pas mal venteux.
10mn plus tard nous sommes repartis en direction de d’Akaroa.
Et puis Akaroa est apparu en contrebas de la route.
Tout d’abord quelques infos sur la péninsule de Banks (Banks Peninsula) et sur Akaroa :
Formée par l’éruption de trois volcans, cette superbe péninsule abrite aujourd’hui les villages de Lyttelton, de Harbour et d’Akaroa. En 1770, elle fut découverte par le capitaine Cook, qui lui donna le nom du botaniste sir Joseph Banks. La péninsule était alors occupée par la tribu de Ngai Tahu qui se fit déloger par celle de Te Rauparaha, en 1831, lorsqu’elle attaqua leur village situé sur l’Onawe Peninsula. Au début des années 1830, la côte était très prisée des chasseurs de baleines. Les Anglais et les Français (à Akaroa) occupèrent la péninsule à une année d’intervalle.
Akaroa :
Dans le dialecte maori de l’île du Sud Akaroa signifie le « Long Port ». A 1h30 de route de Christchurch, ce village est situé sur le French Bay et compte 650 habitants. En 1838, Jean Langlois, capitaine du baleinier français Cachalot, réussit à négocier avec les Maoris l’achat de 30 000 acres de terre (12 000 hectares) sur la péninsule pour la somme de 1 000 francs. A son retour en France, Langlois fonda la Cie Nanto-Bordelaise dans l’optique de coloniser la Nouvelle-Zélande et entreprit de rassembler 57 émigrants. Tous quittèrent la France pour se rendre en NZ, à bord du Comte de Paris et accompagnés par le navire de guerre L’Aube. Ce dernier était commnandé par Charles Lavaud. En arrivant à Bay of Islands, dans l’île du Nord , il prit connaissance du traité de Waitangi et découvrit que la NZ était désormais sous la souveraineté britannique. Le HMS Britomart fut immédiatement envoyé pour ériger le drapeau britannique à Akaroa. Lorsque les français arrivèrent à Akaroa, le 17 août 1840, l’Union Jack flottait déjà sur le village. La dispute pour la possession de ces terres dura longtemps, et, finalement la Cie Nanto- Bordelaise dut les revendre à sa concurrente, la New Zealand Company. Malgré la défaite, quelques français décidèrent de rester à Akaroa. Le village garde des traces visibles de cette présence française, notamment grâce aux noms de rues : rue Jolie, rue Lavaud, rue Benoit…
… et des magasins…
La Boucherie du village
Le Bon e-mail
Aujourd’hui la ville s’enorgueillit de ce passé empreint de « French Touch » et quelques drapeaux français flottent encore de-ci de-là.
La navette m’a déposée à mon BBH. « Chez la Mer » était son nom. L’endroit était joli et tranquille.
Denis est descendu là aussi. J’ai été accueillie par Sarah. J’ai intégré un dortoir à 4 mais en fait, il y avait une autre pièce dans la chambre pour le personnel employé temporairement dans l’établissement. Bref, le dortoir était féminin avec sa propre salle de bain. Quel luxe !!!
Pendant mes 2 jours, je me suis reposée car je suis physiquement un peu fatiguée après 7 mois que je voyage. Et j’ai aussi visité les environs. J’ai quand même marché pas mal au final mais le temps était si beau que je ne pouvais pas rester sans rien faire !
French Bay à marée basse
Et quelques photos de la ville…
Des églises…
… le monument aux morts qui malheureusement a été endommagé par le dernier tremblement de terre de février 2010.
Le cimetière français…
Et d’autres bâtiments et maisons…
Et les couchers de soleil étaient sympas également !
Akaroa est vraiment une très jolie ville où il fait bon flâner. J’ai croisé beaucoup de français surtout au BBH. A croire que cette ancienne colonie française les attire !
Quant au BB « Chez la Mer », c’est un endroit où j’aurais dû me sentir bien car le cadre était joli mais ce ne fut pas le cas. J’y ai rencontré essentiellement des européens et des gens très très jeunes. De la drogue aussi circulait le soir, genre fumette. C’est vraiment pas mon truc. Et puis, je me suis retrouvée à ne pas pouvoir utiliser mon ordinateur suite à la destruction de mon chargeur en arrivant à Christchurch. J’ai essayé de trouver un chargeur européen dans ce backpacker mais sans succès. Personne ne m’a proposé de me prêter son ordi juste le temps de consulter mes emails. Surtout que dans ce BBH internet était gratuit. Même mes propres concitoyens ne m’ont pas aidée ! Vraiment pas cool !!!
Bref, j’ai quitté Akaroa le 26 avril à 16h. Dans le bus au moment de partir, je me suis rendue compte que je n’avais plus mon appareil photos. Heureusement que la veille j’avais utilisé les toutes dernières minutes de la batterie de mon ordi pour télécharger mes photos. Donc j’avais au moins les photos. Le chauffeur du bus voyant que j’étais dans tous mes états a voulu m’aider. Il m’a donné son n° de téléphone perso au cas où je retrouvais l’appareil. Il me proposait de me le ramener le samedi ou dimanche quand il reviendrait sur Christchurch. Sur le moment, j’ai été scotchée par une telle gentillesse mais finalement, ayant passé 3 mois dans ce pays au contact des kiwis, je ne suis pas étonnée car chez les néo-zélandais aider l’autre en difficulté est naturel. On est aux antipodes du comportement plus individualiste et égoïste des européens, pas vrai !!!
Je suis arrivée à Christchurch dans la soirée vers les 18h. J’ai intégré un dortoir mixte à 3 lits au BBH Foley Towers. A première vue pas terrible du tout. Mais pour une nuit, j’ai survécu. Dans la chambre, je rencontrai Brett, un canadien qui travaillait ici depuis 2 mois dans le bâtiment. Et effectivement vue l’état de la ville après le dernier tremblement de terre, il y a du boulot pour les 10 ans à venir ! Il y avait aussi Abby, une britannique en vacances.
Le lendemain (le 27), je reprenais l’Intercity bus pour Kaikoura à 180km au nord de Christchurch.
Trajet 25 : Christchurch – Kaikoura
Christèle va-t-elle retrouver son appareil photos ? Vous le saurez en lisant son article sur Kaikoura.
Tags : akaroa, j’ai, christchurch, peninsule, francais
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